dimanche 20 octobre 2013

Müggelsee-Halbmarathon (semi-marathon de Müggelsee)

J'étais curieuse de ce grand lac, Müggelsee, depuis qu'une collègue m'avait dit que dans la série Weissensee on le voit parfois. Un semi-marathon à courir autour m'a donc semblé tentant. Ce grand plan d'eau au Sud-Est de Berlin est assez loin de chez nous, mais par un heureux hasard je n'ai pas erré dans les transports en commun cette fois-ci, car une coureuse motorisée de mon club avait choisi de participer aux 10km du même organisateur.

Merci Wikipedia.

Le lieu de la course ne m'a clairement pas déçue, le lac et ses alentours étaient extrêmement beaux avec leurs couleurs automnales sous un soleil bien agréable, lors du retrait des dossards le samedi, ainsi que lors de la course. J'espère vraiment retourner sur ses rives, en une autre saison peut-être, par exemple y ramer avec Dômeu, ou en faire le tour à vélo.


Le parcours du semi consistait très simplement à faire le tour du lac qui n'en est pas vraiment un : avant le kilomètre 5, nous sommes descendus dans un tunnel, et de l'autre côté, nous sommes passés sur un pont. On m'avait parlé avec effroi du tunnel et de ses escaliers, en effet à la fin d'une course ce serait traître, dans ces conditions en revanche je me sentais encore fraîche pour trottiner sur les marches. Il est vrai que juste après, j'avais le souffle court, ce n'était pas siii facile que ça mais franchement, c'est pas la transalpine quoi.

Le reste du parcours était assez simple, peu agréable sur les trottoirs pavés seulement. Le lac n'était visible qu'au début et à la fin, les petites rues traversées et la forêt sur la deuxième moitié offraient cependant une belle vue. J'ai trouvé les trois ou quatre derniers kilomètres interminables, j'en avais marre, seul le panneau "21km" m'a remonté le moral. La semaine dernière juste avant l'arrivée je me suis souvenue d'une coureuse de mon club me conseillant de garder de la force pour le sprint final, bonne blague quand on sait que l'arrivée est précédée d'une grosse montée (elle l'ignorait). Là, à Müggelsee, j'ai par contre pu me donner à fond, profitant des applaudissements du public et d'une assez faible densité d'arrivées à ce moment - ptêt parce que sur ces fichus derniers kilomètres, j'avais été bien doublée, tout le monde il était parti et il m'avait laissé toute seule dans la forêt !

Nous sommes passés par cette terrasse, sans y faire de pause. Idée de destination d'une éventuelle future excursion autour de ce lac, hein Dômeu ?

Je plaisante un peu, j'étais loin d'être la dernière, et j'étais ravie de mon temps. Je cours sans montre, ptêt plus pour très longtemps, ne me mettant point sous pression, mesurant seulement mon allure à la densité de femmes m'environnant - quand on court avec des mecs et de rares nanas, c'est bon, ça gère. Evidemment ça fait touriste, je crois que me complais dans ce statut, mais un jour ou l'autre je me rallierai à la méthode de mes camarades de club. En tout cas, j'espère ne jamais me prendre au sérieux. J'veux dire, je serai jamais Paula Radcliffe quoi.

J'étais contente de mon expérience une fois arrivée, j'aime vraiment la course à pied et la nature, au cas où on n'avait pas compris - et la promesse faite par Dômeu de me gaver de coulants au chocolat le soir. Promesse à laquelle on évite de penser quand on a légèrement mal au ventre en courant un peu vite pour soi, c'est ça l'expérience d'une coureuse. C'est ce que je raconterais à Nelson Monfort s'il m'interviewait. Heureusement, du coup, que je ne deviendrai jamais Paula Radcliffe.


En revanche j'étais déçue pour ma camarade de club, certes de loin la première femme sur les 10km, mais avec un temps mauvais pour elle. Il faut dire qu'elle ne s'était pas ménagée la semaine précédente, et que le parcours n'était pas optimal pour cette distance, et pour les 5km non plus d'ailleurs, à déconseiller : l'organisateur n'a pas été fichu de leur trouver une boucle, le trajet était donc en aller-retour, deux virages pour les 10km même (on va dans un sens, on tourne, on passe par le départ, on continue, on tourne, et on revient au départ), ce qui implique une double-circulation sur un chemin pas large, compliquant pas mal les dépassements nécessaires. Un peu en mode couloir de piscine avec petits vieux nageant sur le dos bras écartés, je dirais. Même une coureuse cool avec qui j'ai discuté n'a pas trouvé le parcours agréable - je parle à plein d'inconnus lors des courses, on dirait que je me transforme en ma mère. Il ne s'agit donc pas seulement d'un problème des coureurs prenant les choses au sérieux - Freizeitläufer vs ambitionierte Läufer

Dans un cadre aussi beau, tourner en épingle à cheveux sans même trop voir le paysage, ça n'est pas très agréable quoi. Dommage, le semi est vraiment chouette. J'ai essayé d'aider ma camarade à voir le verre à moitié plein, elle aura d'autres occasions d'apprendre l'allure souhaitée à ses gambettes. Et comme elle m'a expliqué qu'en rentrant elle allait manger des falafels avec son compagnon, je ne me suis plus trop inquiétée pour elle.

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